Ca caille aujourd’hui…les clichés ont la vie dure, mais pas de doute on est toujours dans cette bonne ville de Lorient. Troisième et dernière soirée pour la team melos nova aux Indisciplinées 2013, la fatigue commence à se faire sentir, signe que les soirées précédentes ont tenu leurs promesses.
La pluie ne freine pas le public qui afflue petit à petit, même si moins nombreux que pour venir applaudir Fauve et Griefjoy la veille. Ouverture des portes avec le set de Noir Statues, gagnant du tremplin oblige on se tapera de l’electro pour ouvrir la soirée, pas super cohérent pour le coup. Pas grave on commence donc en dansant, parfait pour sécher un peu, puis on finit dans un vrai capharnaüm éléctronique digne des rave partys les plus sauvages du BZH !
C’est excités comme des ados en fleur, qui constituent par ailleurs 72% du public ce soir encore, que nous nous avançons, assez aisément quand même, jusque la barrière. C’est au tour des Américains de Wampire de monter sur scène, ce qu’ils font très nonchalamment, deux trois derniers réglages sur les amplis et c’est sans chichis, sans sortir de scène pour créer un effet « le concert commence les gars! », que le groupe entame son set ! Boum ! Déguisements rigolos, lunettes de soleil sur le nez, ce soir c’est psych-pop tout le monde ! La vibe met un peu de temps à s’installer, le son sur les premiers morceaux est encore à affiner, pour finalement nous offrir un live dynamique et inspiré qui mélange voyage cosmique et gros rock’n’roll ! Portland peut se vanter d’avoir encore enfanté un joli bébé, beau mélange de talent et de détachement.
L’ambiance se réchauffe, la pluie est devenue une vapeur moite, la foule se comportent comme des animaux sauvages, pas de doute…Cosmao Is Tropical ! Le groupe Anglais débarque sous la ferveur d’un public déjà acquis, les gens se déhanchent, se foutent torse poil, se rentrent dedans… enfin « les gens », au final on a plus un tas de lycéens fortement éméchés devant la scène et le reste du public, (beaucoup plus attentif à la prestation du groupe) tout autour. En tout cas ils maitrisent le sujet niveau ambiançage les garçons ! Ils poussent même le vice jusqu’à faire monter une fan pour chanter le tube « Dancing anymore » avec eux sur scène, une fan plutôt douée pour le coup ! Bluffés ! Une superbe prestation, peut être un peu longue sur la fin. Puis on aurait kiffé avoir les hologrammes des quelques nenettes virtuelles qui composent leur fameux clip (en fait ils ont plein de clips cools)…on se contentera de leur musique pour le coup !
La chaleur n’en finit pas de monter…et la chanteuse de Aluna George, en fait les frais dès les premiers instants, sur scène, elle tombe la chemise avec un peu de difficulté, un strip-tease au ralenti, les rockeurs les plus teigneux rendus à l’état de guimauve devant le spectacle. Le combo enchaine les tubes, équilibre subtile entre une electro élégante et des vibes R’n’b. On boude pas notre plaisir, ça danse, ça scotche, quoi !?? le concert est déjà fini ?? Beaucoup moins sexy quand même, RONE enchaine avec sa techno futuriste dans des décors inspirés des plus jolies maquettes de star wars (première trilogie), un assemblage de plaques translucides derrière les platines où sont projetées les vidéos « HYPEnotiques » du gars… Après s’être mangé la spontanéité ravageuse de Superpoze le vendredi on avoue qu’on reste un peu sur notre faim, mais bon, ça fait le boulot, les gens sont dedans, il est 2h du mat’ quoi !
Au final une très belle deuxième soirée à Cosmao, on est même un peu triste de quitter la petite loge qu’on partageait avec les autres résidents mais fier de voir qu’année après année le festival indé de Lorient s’impose comme un incontournable ( parce que oui une petite partie de l’équipe Melos vient de Lorient et, au vu du niveau du FCL en ce moment, il faut bien qu’on se rattache à quelques choses).