Crédit photos: Titouan Massé.
Here we are! Les deux soirées phares des indisciplinéEs à Cosmao Dumanoir. Ce vendredi un plateau 100% Français mais non moins hype puisque cela n’a pas empéché d’en faire la soirée la plus fréquentée des indisciplinéEs 2013 et on vous promet que l’ambiance était au rendez vous. C’était donc complet à Cosmao pour suivre les prestations de Griefjoy, The Lanskies, Superpoze et Fauve. On arrive sur The Lanskies, surement le groupe le plus rock de la soirée. Le public est présent et bien chaud, ça saute, ça danse, ça crie et on sent déjà que la soirée est bien lancée. Le public est réactif et content d’être là, le groupe aussi. Pas le temps de s’ennuyer, on est de suite happé par l’ambiance des indisciplinées.
Puis c’est Griefjoy qui s’installe sur scène. On les avait vu il y a deux ans au même endroit, à l’époque ou les 4 niçois se prénommaient encore Quadricolor et qu’ils lorgnaient bien plus vers des délires post rock que vers une électro-pop branchée. Ils avaient fermé la soirée du vendredi et on avait apprécié la prestation tout en déplorant le peu de public présent pour eux devant la scène. D’ailleurs le changement de nom répond surement à ce paradoxe, celui de jeunes musiciens clairement doués mais frustrés de ne pas avoir trouvé la formule pour rencontrer leur public. Un changement de nom et un album plus tard donc, et ils ont réussi leur coup. Faisant office de quasi tête d’affiche ils ont envoyé un set bien rôdé devant un parterre de lycéens s’époumonant dès les premières notes des chansons comme si ils étaient à un concert de Patrick Bruel. Les morceaux sont savamment pensées pour danser sans qu’on ai l’impression d’être en boite de nuit. Les garçons maitrisent leur effet et déroulent des pièces musicales aux sonorités électro ou la voix est souvent accessoire.
Malheur à celui qui a décidé de prendre une bière et de fumer une clope entre les deux concerts: une foule compacte attend Fauve devant la scène. L’installation vidéo (de plus en plus systématisée chez les groupes 2.0) est en place et diffuse bouts de clips et références hypsterisantes. Leur musique prend une dimension quasi Hip Hop sur scène, c’est peu étonnant et pas totalement désagréable. Là encore on est frappé par la ferveur du public, fin connaisseur des morceaux du groupe malgré un seul EP à leur actif. En cause une communication bien huilée et un buzz maitrisé à coup de clips distillés au compte-goutes. Il faut savoir que les gars font passer des consignes pour ne pas qu’on diffuse leurs trombines en interview ou sur vidéo live. Résultat sur scène les jeunes filles sont hystériques devant des idoles qu’elles découvrent en vrai pour la première fois. Niveau musique rien ne déborde, c’est sage, l’espace est laissé à la voix et aux textes sur le mal-être adolescent. C’est vite redondant mais la salle est à fond, on peut pas être cynique jusqu’au bout… Si?
On termine avec Superpoze. Le gars est seul et pourtant c’est là qu’on prend la claque de la soirée. Il y a tout: l’attitude et surtout la musique, lourde et violente, de celles qui te font bouger avant même que tu puisses t’en rendre compte. C’est inspiré et pas feignant, chaque morceau engage son lot de trouvailles rythmiques et mélodiques et le caennais est loin d’être un poseur. Dernier groupe oblige il y a moins de monde devant la scène mais on a plus d’espace pour bouger, moins de cris de fans hystériques dans les oreilles et moins l’impression de se trouver devant un groupe au concept peut être trop réfléchi. Ca tombe à pique pour terminer cette soirée, on repart avec le sourire prêt pour la soirée du lendemain.